Le premier jour on monte au Rocher du Vent avec Léonie et Jérôme en partant du refuge du Plan de la Lai. La montée est assez rapide car le dénivelé est faible mais cela nous permet de prendre notre temps au sommet pour admirer le paysage en attendant des conditions idéales pour voler. Partir à pied du lac évite une rotation en voiture mais cela oblige à monter par la face nord à l’ombre, du coup on a fait le choix du soleil et d’une remontée en stop.
Et effectivement nous ne sommes pas déçus. La première partie se déroule dans les alpages au dessus du lac de St Guérin puis sur une magnifique arête à partir du passage de Miraillet. Jusqu’au Mont Coin c’est une succession de montées et descentes, avec un paysage magique de part et d’autre. Vue sur le lac de Roselend et la chaine du Mont Blanc vers l’Est, vue sur le lac de St Guerin, le Grand Mont à l’Ouest. Sans oublier la mythique Pierra-Menta au Sud. La journée est tellement belle que l’on peut aussi voir les glaciers de la Vanoise, les Ecrins et Belledonne. Splendide !
Après quelques heures à arpenter ces montagnes Russes, arriver au sommet du Mont Coin est un vrai plaisir. Selfie souvenir puis nous nous dirigeons vers la zone de décollage située quelques dizaines de mètres en contrebas. Là aussi, vers le sud, le terrain est idéal. Guillaume décolle le premier, je le suis, puis vient ensuite Léonie. Pas de thermique malheureusement pour prolonger le vol, si ce n’est au dessus de la plage du lac, où Guillaume exploite un peu de dynamique sur un petit piton rocheux. Je me pose le premier, suivi de Léonie puis Guillaume quelques minutes plus tard. Pas de Jérôme en vue. Léonie profite de l’attente pour apprendre le gonflage face voile dans une brise de lac idéale, puis piquer une tête dans le lac. 1H00 d’attente et toujours pas de Jérôme. Le téléphone ne passe pas bien-sûr, donc impossible de savoir ce qu’il se passe. Sans être particulièrement inquiets, avec Jérôme les décollages sont toujours longs avec toutes les caméras embarquées à installer :-), nous nous posons tout de même des questions : redescend t-il à pied, problème au décollage ? Puis enfin, nous voyons apparaître sa voile haut dans le ciel, soulagement.
L’explication est au final assez simple, entre nos décollages et le sien, le vent a tourné et le départ côté sud n’était plus possible. D’un décollage simple, Jérôme est passé à une configuration compliquée qui a nécessité plusieurs essais et fait monter le stress. Moralité, quand c’est bon faut y aller sans trainer!
Au final, un super week-end que l’on a malheureusement pas pu rééditer cette année mais qui sera à refaire l’an prochain en espérant être encore plus nombreux, ça vaut vraiment le coup.